Stéphane ANDRE  :  Le regard - Le dos - La voix

 

Le leader s'expose et expose, le chef s'impose et impose, n'ayant pas de regard.

 

Le chef tire sa propre autorité de lui-même, alors que le leader décide de s'intéresser et regarde, vertical : il tire son leadership du peuple, pas de lui. Une fois qu'il s'est grandi, par la voix la colonne d'air monte vers le ciel et il fait grandir son public. Mais il a grandi grâce au public.

 

Le coach est dans le regard de l'autre, presque intrusif, le leader est dans le regard de l'autre et en même temps solitaire.

 

Le leader est solidaire et solitaire en même temps, le chef est solitaire mais pas solidaire, le coach est solidaire mais pas solitaire.

 

Chez un chef, on sent le projet mais on ne sent pas la personne, chez un manager-coach, on sent la personne mais on ne sent pas le projet.

Chez un leader, on sent la personne et le projet, et quand la personne rejoint le projet, on appelle ça un personnage. Il n'y a pas d'entreprise possible sans théâtralité. Théâtraliser, c'est servir la cause, et servir le public.

 

 

Règles de l'art oratoire et liberté d'invention 

 

par Marie-Sophie Ahmadi

 

 

 

Quand la voix est bien placée, quand on entend toutes les harmoniques, toutes les nuances de votre voix, à ce moment-là, toutes les nuances de votre pensée circulent aussi… des informations sans voix, cela reste un texte plat, purement informatif.

 

Lorsqu’on se parle, c’est pour échanger la sensation de ce que l’on dit au moment où on le dit.

 

Et à travers votre voix bien placée, on entend les émotions que vous-même avez lorsque vous parlez. Et cette émotion-là aussi touche le public. Et vous récupérez cette façon dont le public a été touché par votre regard.

 

 

 

Diplômée de l’ESSEC et de l’école d’acteurs Sanford Meisner à Londres, Marie-Sophie Ahmadi est à la fois scénariste, comédienne, consultante et professeure à l’École de l’Art Oratoire.